dimanche

JUIN 2010


Aloha, Alo et verra

le mois de juin 2010 est entré dans les annales, de celles qui font mal, sans métaphore sexuelle aucune malheureusement, au bon vieux sens du terme :

- comme tous les bons lundis, j'ai erré sur le quai de la 2 à Jaurès après une journée de merde due à mon boulot de merde (mais il paraît que c'est de là que vient la vie, que les plantes poussent, que les bousiers mangent, tout ça, donc je garde espoir), j'ai même fait une photo ratée rien que pour vous, parce que sur le quai de la 2 à Jaurès, qui est l'un des mes endroits préférés à Paris, c'est rigolo de regarder au-dessus de la verrière et de voir l'anarchie architecturale, avec un immeuble pour chaque décennie qui dépasse. Je me souviens aussi que ce lundi en montant dans le métro, je me suis encore fait avoir comme une débutante, en m'asseyant à un endroit où il n'y avait personne alors que c'était blindé (c'est un signe à 18:50, pas une coïncidence et surtout pas de la "chance"), et en faisant connaissance avec Rémi, clodo fort sympathique et bourré, bourré gentil mais puant vraiment. Je m'assois pas souvent dans le métro, mais là il y en avait pour 8 stations après une journée debout, alors quelle leçon en retenir ?
1 - qu'on devrait prévoir des portiques désinfectants à l'entrée du métro, entre le fichage de nos entrées et notre autorisation de sortie erratépétienne
2 - qu'il faut rester debout jusqu'au coucher, sinon pourquoi être de la sous-espèce homo erectus quia erectum sapiens est in métropolitum (homme debout parce qu'il est sage d'être debout dans le métropolitain)
3 - que même être enrhumé et/ou allergique peut avoir des avantages, parfois

- comme tous les bons jeudis j'ai dit que je sortais pas parce que je commence tôt le vendredi et que c'est difficile de se lever tôt surtout le vendredi mais je suis quand même sortie parce qu'arrivée au jeudi la semaine a été longue et que le boulot on se dit qu'on le fera de toute façon alors autant en profiter avant de mourir écrasée, noyée, coeur-circuitée, par avc, asphyxiée, foudroyée, empoisonnée, swinguedunullée, oubliée, exécutée, poignardée, serialkillerée, indigestionnée, deliriumtremensée. Ou dans mon sommeil, dans mon lit, de vieillesse. Si je peux, si j'arrive jusque là. J'ai retrouvé l'amie Sophie pour une toile de ciné : Sex and the City 2. Très peu de sexe, très peu de city, on était bien dans un opus 2. Pour se remettre de nos émotions (c'est-à-dire du léger assoupissement entre la 20ème minute et la fin de la 2ème heure de film), on est allées boire un verre à Maraîchers, et là, pour bien finir la soirée, j'ai écouté les déboires professionnels de Sophie en regardant la fin de France-Mexique, c'est-à-dire les deux seuls buts de la soirée, qui n'était pas vraiment avantageux. Alors je vous la pose, la question : un film mauvais + l'impuissance à aider une amie + l'extinction en direct de la baleine bleue + la perspective d'un vendredi "réjouissant" à venir = ?.
1 - l'achat d'une kalachnikov à 9:30, heure d'ouverture de l'armurerie le lendemain et fusillade, ben ouais "Ils l'ont bien cherché"
2 - une bière (/un whisky/mojito/kriek, etc)
3 - il y aura d'autres films, bons ; des bonnes surprises, professionnelles ; d'autres étés, sans coupe du monde ; et plus qu'un vendredi, ben ouais c'était ton pénultième, de vendredi.
Sophie, un jeudi


Un mojito à Sophie, un jeudi

Reportage d'Arte le 17/06/10 sur l'extinction de la baleine bleue

- comme tous les bons dimanches soirs, j'ai fait le tour des aminches qui répondent au téléphone : Alyre et Pat. Il en ressort que, non nous ne finirons pas notre vie tout seul, parce que nous sommes des gens extraordinairement banals, et que oui il faut prévoir un scénar pour le we du 9 parce que sinon on va produire deux minutes, et au prix de la minute numérique aujourd'hui, on peut pas se permettre de l'à-peu-près. Donc que peut-on en déduire :
1 - que la vie parisienne du provincial moyen est pathétique : au téléphone avec des gens qui vivent à 500, 1200, 7000 km, en plus le ciel est gris.
2 - que Radia faisait un brushing ce soir (oui, d'habitude tu fais partie des gens qui répondent au téléphone le dimanche soir, ça me fait plaisir que ce soit pas le cas ce soir)
3 - qu'on s'en fout pas mal, parce qu'il y a des we, une nouvelle voisine amie, et qu'au bout du compte, on sait qui compte et pourquoi. Avec ou sans téléphone. A 500 mètres ou 7000 km.


Preuve que même un jeudi de juin 2010 la vie me rappelle à vous

Résultat du questionnaire
Maximum de 1
Vous êtes un asocial tendance réac : vous vivez votre vie dans la paranoïa la plus totale. Au mieux les autres sont des extraterrestres, parce qu'il est plus facile pour vous d'imaginer que l'espace est peuplé plutôt qu'emplit de néant ; au pire les autres et leur mort prochaine sont la seule raison de vous lever le matin. Sans doute avez-vous souffert enfant d'un déficit d'affection, mais est-ce vraiment une raison pour vouloir buter tout le monde ?
Le conseil : imaginez que vous êtes l'autre de quelqu'un et que celui-ci veuille vous faire exploser la tête un vendredi de juin. N'auriez pas envie que les armes soient interdites ? Voilà donc une bonne raison de se lever le matin : militer contre le port d'arme autorisé, ou tout autre cause de votre convenance.

Maximum de 2
Vous êtes un réaliste tendance réaliste : vous vivez votre vie sans vous faire d'illusions. Au mieux, les choses dont vous êtes témoin existent pour de vrai, et alors il vaut mieux ne pas trop y réfléchir ; au pire il n'y a que vous qui voyez ces choses-là et alors, mieux vaut se taire et faire avec. Sans doute avez-vous souffert enfant d'un déficit de Walt Disney, mais est-ce vraiment une raison pour être aussi terre à terre ?
Le conseil : imaginez que vous êtes quelqu'un d'autre, et que cet autre ne soit pas comme vous. N'y aurait-il pas matière à avoir un peu d'imagination ? Voilà donc un bonne raison d'être vous-mêmes : ne pas vous perdre de vue, sans pour autant croire uniquement ce que vous voyez. Ou croyez.

Maximum de 3
Vous êtes un idéaliste tendance alcoolique : vous ne vivez votre vie qu'à travers Winnie L'Ourson dans sa forêt des Rêves bleus. Au mieux les vapeurs du miel ou de l'hydromel ont fait de vous un être frappé de cécité ; au pire vos meilleurs amis sont l'âne Bourriquet, Tigrou et Maître Hibou et alors vous n'êtes pas vraiment digne de confiance. Sans doute avez-vous souffert enfant d'un trop-plein de télévision le dimanche matin, mais est-ce vraiment une raison pour être aussi neuneu ?
Le conseil : imaginez que vous êtes un ourson et que votre seul but dans la vie soit de l'heure du prochain repas. N'y aurait-il pas une bonne raison d'être contre la réintroduction de l'ours slovaque dans les Pyrénées ? Engagez-vous dans le lutte pour le bien-être des abeilles, votre survie en dépend.